Monument historique – 1921
(Clocher roman classé)
Commune formée au début du XIVème siècle de la fusion des deux anciennes paroisses de Roumare et de Saint-Thomas la Chaussée.
Il est vivement conseillé de voir d’abord l’extérieur pour mieux comprendre l’architecture de l’ensemble.
Bref aperçu historique
L’histoire connue de l’église de Roumare remonte au XIème siècle. En effet, le seigneur de Roumare se battit à Hastings, en 1066, lors de la conquête de l’Angleterre. Probablement recompensé et enrichi à la suite de cette victoire, Gérold, le seigneur de Roumare, fit don à l’Abbaye de Saint-Amand de Rouen, de l’église de Roumare et des deux tiers des dîmes du lieu (le troisième tiers demeurant au curé) avec cinq acres de terres et la dîme des chevaux, vaches, porcs et moutons.
Au XIIIème siècle, les religieuses de Bondeville et les Emmurées prirent grande part au défrichement de la forêt. En 1337, les chanoines de la cathédrale de Rouen achetèrent à Raoul de Nesle, comte d’Eu et Connétable de France, un domaine au centre de Roumare, non loin de l’église. Ils y bâtirent au moins deux manoirs. Dès lors, le chapitre de Rouen ne cessa d’aider la région, principalement en période de guerre, de disette, d’épidémie de peste.
Extérieur de l’église
– Clocher carré de style roman (XVème – XIIème siècles), orné de deux rangées d’arcatures en plein cintre et de près de 40 figures sculpées, reposant sur trois travées en pierre (partie la plus ancienne de l’église).
Niveau supérieur formé de deux baies géminées avec vousures en “dents de scie”.
Niveau inférieur décoré de trois arcatures aveugles.
– Deux chapelles latérales aménagées d part et d’autre du clocher aux XVème – XVIème siècles (fenêtres en gothique flamboyant).
– Sacristie ajoutée en 1849.
Intérieur de l’église
La Nef
Nef couverte d’une voute en berceau de bois, en deux parties ; la deuxième section s’élargit légèrement et la voûte est surélevée par rapport à la première partie.
– Fonds baptismaux (1889).
– Chaire en fonte du XIXème siècle.
Le Choeur
– Au mur, quatre croix de consécration datant de 1219.
– Plaque avec la liste des curés depuis le Concordat de 1801 et une plaque avec la liste des organistes.
– Maître autel de 1844 avec retable représentant une Assomption de la Vierge (style composite).
– Christ couronné d’épines sur la porte du tabernacle et Agneau immolé sur le Livre fermé par les sept sceaux sur le coffre de l’autel.
– De chaque côté, ange en plâtre portant les luminaires (fin XIXème siècle).
Le transept
– De chaque côté, chapelle privée donnant sur l’autel majeur. La voûte du clocher est percée de deux fenêtres ouvrant sur ces deux chapelles.
– Au sommet, ouverture annulaire permettant le passage des cloches.
Chapelle de gauche
– Statue polychrome de Saint-Adrien (l’un des cinq saints invoqués contre la peste).
– Les grotesques servant de culs de lampe symbolisent les sept péchés capitaux (le 8ème cul de lampe est lisse, sans figure).
– Belles clefs de voûte à pendentif.
Les verrières
– Vitraux du XIXème siècle.
– En particulier, vitraux de J. Boulanger, maître verrier à Rouen.
à gauche de la nef : Saint-Michel terrassant le dragon (1890) ; Saint-Thomas face au Christ ressuscité (1890) ; Saint-François de Sales (1891)
à droite de la nef : Notre-Dame de Lourdes (1890) ; La basilique de Lourdes ; Le Sacré-coeur apparaissant à Marguerite Marie Alacoque.
– Vitraux des grandes fenêtres : Saint-Jean Baptiste, Saint-Joseph (1864) ; Sainte-Anne enseignant à Marie ; Marie écrasant le dragon.
– Vitraux des petites fenêtres : Saint-Pierre et Saint-Paul (1864)